Ceci est un pancréas.
Ceci est un vomi.
Il était partout dans mes pensées. Puis, y'avait la drogue. C'était comme si un million de portes s'étaient ouvertes. J'y comprenais pas grand chose, comme si tout était possible. Y'avait son souffle dans mon cou, ses jambes entre mes cuisses. Les cachets sous mon oreiller. Et ses putains d'étoiles qui s'arrétaient pas, comme si j'avais ses cheveux entre mes doigts, une cascade noire, immense. Il était là, comme si il était né pour être là. Il était là, comme si je pouvais le toucher, l'embrasser. Un peu comme dans une série pour ado, en plus joli. J'pensais pouvoir tout dire, tout faire, tout ressentir, puis lui donner tout ce que j'avais. Lui donner tout ce que j'avais, à la démesure de la réalité. Je m'étais faite jolie, pour lui faire plaisir, puis j'me suis dis que j'avais l'air conne à prendre des airs de Madâme, mais après tout, il m'appréciait pour ce que j'étais. En le serrant dans mes bras, j'ai enlacé tout mes amants. Du vide. Une trainée de poussière, je dansais devant mon miroir, serrant mon jupon rose comme une folle. Y'avait ses grands yeux marrons, aussi. Ou noirs, je sais plus trop en fait. Y'avait mes petits seins, mon petit cul, ma psyché, mon délire et la musique. Je sais pas si elle lui a dis, la musique, que je voulais le voir. Elle devait être trop occupée à jouer avec mon epiderme, a faire s'entrechoquer mes idées sogrenues. Elle aimait bien me faire voir de jolis sons. J'pensais qu'il comprendrait sans rien faire, parcequ'après tout, je le violais sans le toucher. L'espace d'un instant il s'appelait Aurel, Ewen, Robin, Jordi, Yoann, Maxime, Fabrice, Quentin, Tom.
Finalement, c'était bien. Recrocvillée dans les bras de Lucy, dans le ciel, au milieu des diamants...